-Le jour ou tu a acheté du matos tu ne te dis plus:
-ya du vent mais il pleut, un peu la flemme, et puis j'ai pas trente euros, j'ai une soirée ce soir je préfère les garder pour autre chose etc etc...
Quand t'as du matos et qu'il y a du vent, tu te poses pas de question, c'est a l'eau direct....
C'est vrai qu'il faut voir l'achat en relation avec le besoin, ou l'envie appelles ça comme tu veux, mais je pense que le fait d'avoir son matos, ça créé le besoin, ça sublime l'envie, et plus tu vas nav et plus t'en redemande, tu finis par ne vivre que pour ton shoot d'adrénaline, tu vis pour le windsurf, par le windsurf et a travers lui, donc tu déménage près de la mer, tu achètes du nouveau matos en fonction de ta progression et de ton style de nav, pour augmenter les doses d'endorphines et d'adrénaline qui te secouent a chaque fois que tu planes, jibe, saute ou surf... Et comme toute drogue qui se respecte il t'en faut a chaque fois un petit peu plus pour te sentir vivre, car c'est ça en fait qui se passe, tu ne te sent vivant qu'une fois retrouvé le comfort de tes straps, la ligne parfaite de ta board et la sensation si réconfortante de ton wish dans les mains.... Alors tu fais des trips, et tu cherches a échanger avec d'autres addict tes expériences pour retrouver cette sensation perdue une fois a terre, et que tu retrouves a plusieurs une fois sur l'eau....
Maintenant plus rien n'a de gout, a la place des jérémiades de ta femme tu n'entends que le déferlement des vagues prètes a te croquer dans ton dos, ton boulot n'est qu'une sorte de rêve éveillé ou tu te repasses inlassablement les images de ta dernière nav et en imaginant la prochaine, ce que tu vas améliorer, changer, quel matos est le mieux adapté pour tel ou tel spot, tu finis meme par demander a ta femme de t'acheter un deboichet a 300 euros pour la saint valentin, et les prochaines vacances seront décidées selon les stats de vent du mois en question, cette année tu vas au cap vert tu payes le billet d'avion plus les charges pour amener ton matos avec toi, dans l'avion tu n'arrives pas a dormir, tu as l'impression d'avoir 5 ans la veille de noël...
Tu arrives sur le spot, tu as la gole rien qu'en voyant les vagues parfaites qui se dessinent devant toi, tu nav toute la journée, et tu sais quand tu es en plein surf que cette image resteras gravée dans ta mémoire, dans toute les cellules de ton corps qui te poussent a crier, a exulter de bonheur, tu te sens trop petit pour contenir toute cette énergie qui te prends au tripes et remonte jusqu'a ta gorge...Alors tu cries, comme un nouveau-né, tu cries car c'est la seule façon de ne pas exploser, car,tu sais que cet instant sera un des plus pur de toute ton existence, tu sais que peut etre jamais plus tu ne ressentiras cela...
Le soir tu te couches et en faisant l'amour a ta femme tu revoit ce souvenir, et l'acte en lui même devient fade et insipide...
45 ans ont passé, tu n'as plus gout a rien, les seuls souvenir qu'il te reste sont ceux de tes innombrables session, tu est veuf, tu ne voit plus tes enfants, alors tu restes dans un film perpétuel remplit d'eau, d'air et de sensations fortes, comme un substitut mais en plus pervers, cela t'obsède, tu te fermes a tout et restes seul, jusqu'a l'ultime saut...
[Wind] La vie d'un vrai windsurfeur !
Règles du forum
Vous recherchez des riders de votre département / ville pour partir en session ?
Rejoingnez votre CREW !
La rubrique Crews du site est dédiée aux rencontres entre riders et alertes de départs en session. Les sujets ouverts sur le forum dans ce but seront donc supprimés.
Vous recherchez des riders de votre département / ville pour partir en session ?
Rejoingnez votre CREW !
La rubrique Crews du site est dédiée aux rencontres entre riders et alertes de départs en session. Les sujets ouverts sur le forum dans ce but seront donc supprimés.
- maxou97two
- pétole molle
- Messages : 4
- Inscription : 15 mai 2010 18:59
[Wind] La vie d'un vrai windsurfeur !
Hey je voudrais vous faire partager un texte que j'ai trouver sur un forum ! Je l'ai trouver énorme !
La Vie est un rêve dont le réveil est la mort...Windsurf For Life !
Gaastra Pulse 6.0 Wave
Fanatic rip 60, 93 liters
Gaastra GTX 7.5 Slalom
Starboard Carve 135 liters
Gaastra Pulse 6.0 Wave
Fanatic rip 60, 93 liters
Gaastra GTX 7.5 Slalom
Starboard Carve 135 liters
Re: [Wind] La vie d'un vrai windsurfeur !
Penser au wind quand tu tac tac, c'est pas un peu triste....
[flash=][/flash]trop vieux depuis quelques années.
- maxou97two
- pétole molle
- Messages : 4
- Inscription : 15 mai 2010 18:59
Re: [Wind] La vie d'un vrai windsurfeur !
grosloup a écrit :Penser au wind quand tu tac tac, c'est pas un peu triste....
Ouais c'est vrai que c'est un peu triste mais les sentiments sont bien expliqué, surtout au début !
En faite le gars qui a écris se message " donnais son avis " sur un forum ou une personne demandais s'il devait louer ou acheter du matériel. Il sait lacher le mec
Le gars a du flipper en lisant la réponse
La Vie est un rêve dont le réveil est la mort...Windsurf For Life !
Gaastra Pulse 6.0 Wave
Fanatic rip 60, 93 liters
Gaastra GTX 7.5 Slalom
Starboard Carve 135 liters
Gaastra Pulse 6.0 Wave
Fanatic rip 60, 93 liters
Gaastra GTX 7.5 Slalom
Starboard Carve 135 liters
Re: [Wind] La vie d'un vrai windsurfeur !
ça doit venir du vent alors, parce que les kiters ont aussi quelques soucis...
(vu sur le forum de l'akif, extrait d'un vieux mag Stance)
"La pratique du kite nécessite du vent. Le vent est un élément sauvage qui n’obéit qu’à lui-même, et accessoirement à dame nature. Il est indépendant. Cela veut dire que l’homme n’a aucun pouvoir sur lui. On ne le commande pas, on ne lui donne pas rendez-vous. Il faut donc prendre sur soit et attendre qu’il arrive. Il vient d’où il veut, avec la force et l’intensité qu’il souhaite. Nous, on s’adapte. Nous sommes un peu les clébards du vent. Il nous siffle et on rapplique ventre à terre, et avec le sourire en prime. Parfois il nous pose des lapins, nous fait des faux plans, ou vient sans prévenir. Il se casse en plein milieu de la réunion sans s’excuser. Bref il nous traite comme des grosses merdes avec une impolitesse peu commune. Une fois qu’on a accepté cela, et qu’on décide quand même de continuer la pratique de notre sport, on accepte d’être son esclave et de lui obéir donc au doigt et à l’œil.
Notre passion n’en est que plus forte. C’est comme une meuf qu’on traite avec le plus radical des mépris… Elle tombe amoureuse à crever, et se jetterait sous le train pour vous.
Donc disais-je, nous sommes esclave du vent. On ne va pas rider quand on a fait son petit rot après le repas ou quand on a deux heures à tuer. On va rider quand le vent est là.
Malheureusement dans la société actuelle, l’homme est très sollicité pour diverses raisons, et son emploi du temps est souvent bien rempli. Entre boulot, famille, géographie, tunes et tout le reste, il devient parfois compliqué d’accorder son planning avec le planning.
Les raisons qui occasionnent un manqué de session sont fort nombreuses, et logiquement haies de la tribu. Nous allons essayer de les analyser brièvement lors de cet article.
LE BOULOT
Quand j’étais lycéen, j’attendais le mercredi aprèm, le samedi ou le dimanche pour pouvoir rider. Occasionnellement, je faisais péter sans états d’âme. Puis en mai, je me suis rendu compte qu’il y avait une paire de profs que je ne connaissais toujours pas, j’ai d’ailleurs redoublé. Le monde du travail est encore plus rigide. Plus on est en bas de l’échelle, plus c’est dur de se casser en douce. Plus on est en haut, plus c’est facile mais moins on ose, c’est le sens des responsabilités je crois. Alors au boulot faut zapper, et dans cette optique de zappage, il convient de mettre toutes les options de son côté : bureau sans fenêtre, téléphone éteint, internet débranché. Très rarement on peut prétexter un mal être brutal, une panne de réveil ou un truc du style pour s’échapper.
Le travailleur connaît une période noire dans l’année, celle du changement d’heure. Celle ou on ne peut donc plus rider après le boulot. C’est un coup de couteau dans le dos, sauf que là on le voit venir, mais ça fait toujours aussi mal. Quelques lois récentes pour branlos, appelées 35 heures avec conséquences directes de RTT viennent un peu soulager l’honnête travailleur, mais elles gardent un défaut majeur, il faut les planifier, et je le répète, c’est le vent qui décide, PAS NOUS !
Alors louper une session parce qu’on bosse, quelque part, il reste un fond de noblesse, puis faut payer le matos donc…
Ce qui est affreux c’est de voir l’autre présentateur plein de cheveux nous balancer des prévisions à une semaine où il nous dit en s’en branlant complet que mistral et tramontane faibliront vendredi, accalmie de courte durée car ils reviendront en force dès le début de la semaine. Si ma télé ne coûtait pas aussi cher, je tenterais bien le premier assassinat intercatodique a base d’objet contondant. Déjà il faut du vent, puis faut en plus qu’il tombe les bons jours. Conseils aux travailleurs : le golf, ou le modélisme.
D’un autre côté, quand je vois le nombre de rider sur l’eau chaque jour de la semaine, je me dis que les vrais travailleurs ne sont pas nombreux dans le kite.
Les professions anti-louper de session sont donc les branleurs reconvertis en profession libérale ou artisanale, toujours les enseignants (la palme d’or, rien de tel pour rider tous les jours), les chômeurs et autres Rmistes, les travailleurs de nuit, les mi-temps, les rentiers…
LE VENT QUI TOMBE
Ce louper de session est dramatique, c’est le pire de tous. Parce qu’on y croit, on a réussi à se libérer ce qui parfois à un coût énorme, on charge, on roule en moyenne sur trois roues, le vent est là, les potes y sont déjà depuis un moment, la nuit est loin, putain ça sent bon !!... Et… Et… Pas d’air, ça vient de se péter la gueule te dira un mec en combard, la morve dans la barbe après tant d’effort. On peut rentrer en profonde déprime suite à une encule de la sorte, vous remarquerez que les collègues ne font même pas de blague à ce sujet. Puis on se dit, j’avais tout pour être heureux, j’aurais juste dû partir plus tôt et finir ça après, AAAAARRRRGGHHH !
LE REPAS DE FAMILLE
Ce louper de session est dramatique, c’est le pire de tous. Qui dit repas de famille, dit dimanche, et le dimanche est un jour ou l’on peut normalement naviguer. Le repas de famille est délicat car il vous confronte en général à votre belle famille, ou en tout cas à une famille qui n’est plus en age de comprendre qu’au votre d’age, vous ayez encore envie d’aller faire le con derrière votre cerf-volant. Tu iras plus tard, après qu’on ait pris le thé du 16h. Connasse !
On ne peut déroger au repas de famille. Ce repas n’a l’air de rien, mais c’est dingue qu’on ait pas le droit de poser un gros lapin. J’ai l’impression que c’est plus facile d’aller rider le jour de ton mariage (j’abuse un poil, certes…). Les mêmes blagues pourries, les mêmes sujets tabous, et l’heure qui tourne, et les vieux qui n’en finissent pas de bouffer et de picoler. On a l’impression d’être dans une autre dimension. Tu crois que c’est fini, et elle te ramène du frometon… Les arbres dansent le mia dans le jardin, tu peux même pas bouffer. Au bout d’un moment, tu prends un verre de pif, et tu fais une croix sur la session, tu abandonnes après tant d’effort. Sers moi le thé mémé, c’est bon, et n’oublie pas les gâteaux…
LA PROMESSE
Ce louper de session est dramatique, c’est le pire de tous. Samedi en 15, j’amène le petit au cirque, dis à ta copine que je prendrai ses gosses aussi (et oui, quitte à sacrifier une journée, autant essayer de s’en créer une potentielle grâce au système dit du retour de l’ascenseur). Samedi en 15 devient un jour samedi en 8 (en général une semaine plus tard), puis en 5, et en 5, on a les premières prévisions du jour J. Et merde ! Et remerde, quel grosse tâche je suis ! Plus tu planifies à l’avance, plus y’aura tempête, c’est un théorème je crois. À ce moment, tu te sens con, car tu es l’auteur de ta frustration, un sadomaso n’aurait pas mieux fait. Tu peux annuler, mais ta femme aura de quoi gagner les contest de dispute pendant les 15 années à venir. Avec en plus l’appui des ses copines, temoines de ce lâchage… Parce que son mari voulait aller faire le skysurf à la plage avec ses copains… Quel égoïste !! Connasse.
LE RENDEZ-VOUS
Ce louper n’est pas forcément dramatique, s’il l’est, c’est le pire de tous. Mais il peut ne pas l’être, car n’oublions pas que le but premier d’un rendez-vous, est d’être annulé. La question est donc de savoir quels sont les rendez-vous qui peuvent faire louper une session. On annule pas un notaire, difficilement le banquier (si c’est lui qui convoque !), non aussi pour un déménagement (si c’est vous qui avez le camion), on évite tout ce qui plus de 2 mois d’attente en général… Tout le reste devrait s’arranger. Par contre, on n’annule pas deux fois de suite, alors vous manquez pas.
Autre point primordial, l’heure du rendez-vous. Un rendez-vous à 15h en mi-saison, peut à lui seul vous niquer la session.
LE PROBLEME DE DERNIERE MINUTE
Ce louper de session est dramatique, c’est le pire de tous. Parce qu’on y croit. On a filé rancard. Le vent est là, la journée s’annonce historique. Celle-là va pas m’échapper… Puis boum ! C’est la couille majeure ! Carton en bagnole, faut hospitaliser mémé, gros bouchon,
L’OUBLI DE MATOS
Ce louper de session est extrêmement dramatique, c’est le pire de tous. C’est un acte de torture digne des meilleures idées des camps du Vietnam. Que je n’ai pas connu, mais j’ai vu Rambo. T’arrive à donf, sourire en coin, t’es sur le spot, alors tu penses que t’as l’immunité de la couille. Tu commences à gréer, tout se passe bien, tu fais des grands signes à tes potes pour montrer que t’es dans la place. Tu te désappes dans la caisse… Brrr fait frais ! Premier bref coup d’œil dans le coffre, la combi n’apparaît pas dans le champs de vision. Petit coup de flip. Mode vision de nuit… Toujours rien, tu soulèves le bordel… Néant ! Puis flash ! Tête qui tourne, hallucinations, genoux qui tremblent… Tu revois la combi pendue dans la salle de bain en train de sécher. Tout s’écroule. Seul au monde. Personne à deux combi hiver, c’est sur. Aller retour estimé à la casa, 1h30 avec les bouchons. C’est mort, sur-dead. Quel bite. Si près du but pourtant. Tu penses à arrêter le sport, puis le soir, dans ton bain, tu changeras d’avis… Ou de cerveau, ce serait plus utile.
LA NUIT
Tout passionné normalement constitué a déjà fait ce rêve. Celui ou t’arrive sur le spot, les conditions sont démentes, sur un spot qui en général est pourri, mais ce détail est loin de te réveiller. Puis soudain les missions s’enchaînent aussi bêtes qu’irréalistes, mais impossible d’arriver à aller à l’eau. Mauvaise aile, route interminable… La nuit arrive, tu te magnes mais ça ne change rien, y’a toujours un truc qui ne va pas. Cauchemar énorme. Tu te réveilles encore plus énervé que si t’avais vraiment manqué la session. Je suis peut-être le seul à faire ce rêve, dans quel cas je penserais à me faire soigner. Du rêve à la réalité, il n’y a qu’un pas. Parfois, tu te cales pour aller rider après le boulot, ou après une mission quelconque, puis tu t’oublies un peu sur le départ et tu te rends compte que la fin du jour risque d’abréger la session plus rapidement que prévu.
LA BLESSURE
Ce louper de session est extrêmement dramatique, c’est le pire de tous. Parce qu’il dure. Un jour crac ! 17 ! Pimpom ! Bouquet de fleur et infirmière périmée ! Docteur ! Vous avec une élongationage de la partie extra muqueuse anale interne du genou qui bloque la glotte et… ! Abrège, combien ? 2 mois + rééducation. Ça, ça nous parle mieux. On va enchaîner le louper de session à un rythme soutenu, sans broncher, à se demander si on va reprendre un jour. Les potes compatissent mais ça vous ramène pas sur l’eau. Overdose de PS3, surcharge pondérale, la kiné est mimi, seul point positif dans tout ça. Vous avez l’impression que ça n’a jamais autant soufflé qu’en ce moment. Et c’est vrai. Votre motivation est explosive. Vous vous jurez que quand vous retournerez à l’eau vous naviguerez 15 heures en enchaînant des tricks inconnus. Puis le jour J arrive enfin. Gaffe de ne pas oublier votre combi.
AUTRE CHOSE À FAIRE
Ça c’est pas possible. Il n’y a rien d’autre à faire que du kite.
LE MAUVAIS CHOIX DE SPOT
Ce louper de session est extrêmement dramatique, c’est le pire de tous. À vouloir trop bien faire, parfois on fait de la merde. Les conditions sont annoncées bonnes, comme elles le sont rarement. Il faut exploiter au mieux ces conditions de rêve. On sonne 2-3 potes cellulairement, on établit un plan d’action. C’est un peu galère, plus de route que pour les spots classiques mais c’est demain ou jamais. On devrait chopper une vague plus grosse, mieux orientée, et sans personne. Le spot classique est surpeuplé le samedi de toute façon. C’est Gérard qui motive tout le monde, les autres seraient plus favorables à une session classique, mais bon, ils suivent… C’est là que la tournée des grands ducs commence, j’espère que la caisse est bonne, gare aux escarres, y’a des bornes au programmes. Le spot prévu ne marche pas, sur celui d’après c’est mal orienté, l’autre pas encore d’air, celui-ci est loin, on y va… Problème de marée (pour les Bretons…). Sans parler, retour à la case d épart, au spot dit des blaireaux surpeuplé, celui qui marche le mieux en fait. Vous avez perdu la moitié de la journée. Quand vous arrivez, le vent tombe.
L’ABSENCE DE PLAN D’EAU
Ce louper de session n’est pas grave, mais on y pense. Déformation professionnelle oblige, le kitesurfer est obsédé par le vent, frustré d’une telle soumission. Vous êtes devant votre télé, vous regardez une émission quelconque où apparaît une mer ventée. Ça fait quelque chose dans le bide inconsciemment. Pourtant vous êtes dans votre canap’, décalqué, repus, et c’est l’heure du dodo…
Vous pouvez également être en mission quelconque (familiale, travaillale ou autre) dans un endroit du pays ou il n’y a pas la mer, vous n’avez d’ailleurs pas de matos. Mais le vent qui souffle vous stresse, ça énerve de gâcher. Même si vous n’êtes pas chez vous, vous avez cette envie de mater la météo voir si les potes vont naviguer, alors que, on est d’accord, ça ne va pas vous faire rider.
Pourquoi tant de haine ? Alors que les bonnes sessions sont nombreuses. Mais une seule manquée est dure à avaler. Elles sont toutefois nécessaires car elles renforcent notre passion et l’envie de profiter deux fois plus de la prochaine. Rassurez vous, plus vous êtes saoulé de manquer une session, plus ça veut dire que vous êtes passionné de kite. Alors rigolons-en, enfin rigolons plutôt des sessions ratées de nos potes."
(vu sur le forum de l'akif, extrait d'un vieux mag Stance)
"La pratique du kite nécessite du vent. Le vent est un élément sauvage qui n’obéit qu’à lui-même, et accessoirement à dame nature. Il est indépendant. Cela veut dire que l’homme n’a aucun pouvoir sur lui. On ne le commande pas, on ne lui donne pas rendez-vous. Il faut donc prendre sur soit et attendre qu’il arrive. Il vient d’où il veut, avec la force et l’intensité qu’il souhaite. Nous, on s’adapte. Nous sommes un peu les clébards du vent. Il nous siffle et on rapplique ventre à terre, et avec le sourire en prime. Parfois il nous pose des lapins, nous fait des faux plans, ou vient sans prévenir. Il se casse en plein milieu de la réunion sans s’excuser. Bref il nous traite comme des grosses merdes avec une impolitesse peu commune. Une fois qu’on a accepté cela, et qu’on décide quand même de continuer la pratique de notre sport, on accepte d’être son esclave et de lui obéir donc au doigt et à l’œil.
Notre passion n’en est que plus forte. C’est comme une meuf qu’on traite avec le plus radical des mépris… Elle tombe amoureuse à crever, et se jetterait sous le train pour vous.
Donc disais-je, nous sommes esclave du vent. On ne va pas rider quand on a fait son petit rot après le repas ou quand on a deux heures à tuer. On va rider quand le vent est là.
Malheureusement dans la société actuelle, l’homme est très sollicité pour diverses raisons, et son emploi du temps est souvent bien rempli. Entre boulot, famille, géographie, tunes et tout le reste, il devient parfois compliqué d’accorder son planning avec le planning.
Les raisons qui occasionnent un manqué de session sont fort nombreuses, et logiquement haies de la tribu. Nous allons essayer de les analyser brièvement lors de cet article.
LE BOULOT
Quand j’étais lycéen, j’attendais le mercredi aprèm, le samedi ou le dimanche pour pouvoir rider. Occasionnellement, je faisais péter sans états d’âme. Puis en mai, je me suis rendu compte qu’il y avait une paire de profs que je ne connaissais toujours pas, j’ai d’ailleurs redoublé. Le monde du travail est encore plus rigide. Plus on est en bas de l’échelle, plus c’est dur de se casser en douce. Plus on est en haut, plus c’est facile mais moins on ose, c’est le sens des responsabilités je crois. Alors au boulot faut zapper, et dans cette optique de zappage, il convient de mettre toutes les options de son côté : bureau sans fenêtre, téléphone éteint, internet débranché. Très rarement on peut prétexter un mal être brutal, une panne de réveil ou un truc du style pour s’échapper.
Le travailleur connaît une période noire dans l’année, celle du changement d’heure. Celle ou on ne peut donc plus rider après le boulot. C’est un coup de couteau dans le dos, sauf que là on le voit venir, mais ça fait toujours aussi mal. Quelques lois récentes pour branlos, appelées 35 heures avec conséquences directes de RTT viennent un peu soulager l’honnête travailleur, mais elles gardent un défaut majeur, il faut les planifier, et je le répète, c’est le vent qui décide, PAS NOUS !
Alors louper une session parce qu’on bosse, quelque part, il reste un fond de noblesse, puis faut payer le matos donc…
Ce qui est affreux c’est de voir l’autre présentateur plein de cheveux nous balancer des prévisions à une semaine où il nous dit en s’en branlant complet que mistral et tramontane faibliront vendredi, accalmie de courte durée car ils reviendront en force dès le début de la semaine. Si ma télé ne coûtait pas aussi cher, je tenterais bien le premier assassinat intercatodique a base d’objet contondant. Déjà il faut du vent, puis faut en plus qu’il tombe les bons jours. Conseils aux travailleurs : le golf, ou le modélisme.
D’un autre côté, quand je vois le nombre de rider sur l’eau chaque jour de la semaine, je me dis que les vrais travailleurs ne sont pas nombreux dans le kite.
Les professions anti-louper de session sont donc les branleurs reconvertis en profession libérale ou artisanale, toujours les enseignants (la palme d’or, rien de tel pour rider tous les jours), les chômeurs et autres Rmistes, les travailleurs de nuit, les mi-temps, les rentiers…
LE VENT QUI TOMBE
Ce louper de session est dramatique, c’est le pire de tous. Parce qu’on y croit, on a réussi à se libérer ce qui parfois à un coût énorme, on charge, on roule en moyenne sur trois roues, le vent est là, les potes y sont déjà depuis un moment, la nuit est loin, putain ça sent bon !!... Et… Et… Pas d’air, ça vient de se péter la gueule te dira un mec en combard, la morve dans la barbe après tant d’effort. On peut rentrer en profonde déprime suite à une encule de la sorte, vous remarquerez que les collègues ne font même pas de blague à ce sujet. Puis on se dit, j’avais tout pour être heureux, j’aurais juste dû partir plus tôt et finir ça après, AAAAARRRRGGHHH !
LE REPAS DE FAMILLE
Ce louper de session est dramatique, c’est le pire de tous. Qui dit repas de famille, dit dimanche, et le dimanche est un jour ou l’on peut normalement naviguer. Le repas de famille est délicat car il vous confronte en général à votre belle famille, ou en tout cas à une famille qui n’est plus en age de comprendre qu’au votre d’age, vous ayez encore envie d’aller faire le con derrière votre cerf-volant. Tu iras plus tard, après qu’on ait pris le thé du 16h. Connasse !
On ne peut déroger au repas de famille. Ce repas n’a l’air de rien, mais c’est dingue qu’on ait pas le droit de poser un gros lapin. J’ai l’impression que c’est plus facile d’aller rider le jour de ton mariage (j’abuse un poil, certes…). Les mêmes blagues pourries, les mêmes sujets tabous, et l’heure qui tourne, et les vieux qui n’en finissent pas de bouffer et de picoler. On a l’impression d’être dans une autre dimension. Tu crois que c’est fini, et elle te ramène du frometon… Les arbres dansent le mia dans le jardin, tu peux même pas bouffer. Au bout d’un moment, tu prends un verre de pif, et tu fais une croix sur la session, tu abandonnes après tant d’effort. Sers moi le thé mémé, c’est bon, et n’oublie pas les gâteaux…
LA PROMESSE
Ce louper de session est dramatique, c’est le pire de tous. Samedi en 15, j’amène le petit au cirque, dis à ta copine que je prendrai ses gosses aussi (et oui, quitte à sacrifier une journée, autant essayer de s’en créer une potentielle grâce au système dit du retour de l’ascenseur). Samedi en 15 devient un jour samedi en 8 (en général une semaine plus tard), puis en 5, et en 5, on a les premières prévisions du jour J. Et merde ! Et remerde, quel grosse tâche je suis ! Plus tu planifies à l’avance, plus y’aura tempête, c’est un théorème je crois. À ce moment, tu te sens con, car tu es l’auteur de ta frustration, un sadomaso n’aurait pas mieux fait. Tu peux annuler, mais ta femme aura de quoi gagner les contest de dispute pendant les 15 années à venir. Avec en plus l’appui des ses copines, temoines de ce lâchage… Parce que son mari voulait aller faire le skysurf à la plage avec ses copains… Quel égoïste !! Connasse.
LE RENDEZ-VOUS
Ce louper n’est pas forcément dramatique, s’il l’est, c’est le pire de tous. Mais il peut ne pas l’être, car n’oublions pas que le but premier d’un rendez-vous, est d’être annulé. La question est donc de savoir quels sont les rendez-vous qui peuvent faire louper une session. On annule pas un notaire, difficilement le banquier (si c’est lui qui convoque !), non aussi pour un déménagement (si c’est vous qui avez le camion), on évite tout ce qui plus de 2 mois d’attente en général… Tout le reste devrait s’arranger. Par contre, on n’annule pas deux fois de suite, alors vous manquez pas.
Autre point primordial, l’heure du rendez-vous. Un rendez-vous à 15h en mi-saison, peut à lui seul vous niquer la session.
LE PROBLEME DE DERNIERE MINUTE
Ce louper de session est dramatique, c’est le pire de tous. Parce qu’on y croit. On a filé rancard. Le vent est là, la journée s’annonce historique. Celle-là va pas m’échapper… Puis boum ! C’est la couille majeure ! Carton en bagnole, faut hospitaliser mémé, gros bouchon,
L’OUBLI DE MATOS
Ce louper de session est extrêmement dramatique, c’est le pire de tous. C’est un acte de torture digne des meilleures idées des camps du Vietnam. Que je n’ai pas connu, mais j’ai vu Rambo. T’arrive à donf, sourire en coin, t’es sur le spot, alors tu penses que t’as l’immunité de la couille. Tu commences à gréer, tout se passe bien, tu fais des grands signes à tes potes pour montrer que t’es dans la place. Tu te désappes dans la caisse… Brrr fait frais ! Premier bref coup d’œil dans le coffre, la combi n’apparaît pas dans le champs de vision. Petit coup de flip. Mode vision de nuit… Toujours rien, tu soulèves le bordel… Néant ! Puis flash ! Tête qui tourne, hallucinations, genoux qui tremblent… Tu revois la combi pendue dans la salle de bain en train de sécher. Tout s’écroule. Seul au monde. Personne à deux combi hiver, c’est sur. Aller retour estimé à la casa, 1h30 avec les bouchons. C’est mort, sur-dead. Quel bite. Si près du but pourtant. Tu penses à arrêter le sport, puis le soir, dans ton bain, tu changeras d’avis… Ou de cerveau, ce serait plus utile.
LA NUIT
Tout passionné normalement constitué a déjà fait ce rêve. Celui ou t’arrive sur le spot, les conditions sont démentes, sur un spot qui en général est pourri, mais ce détail est loin de te réveiller. Puis soudain les missions s’enchaînent aussi bêtes qu’irréalistes, mais impossible d’arriver à aller à l’eau. Mauvaise aile, route interminable… La nuit arrive, tu te magnes mais ça ne change rien, y’a toujours un truc qui ne va pas. Cauchemar énorme. Tu te réveilles encore plus énervé que si t’avais vraiment manqué la session. Je suis peut-être le seul à faire ce rêve, dans quel cas je penserais à me faire soigner. Du rêve à la réalité, il n’y a qu’un pas. Parfois, tu te cales pour aller rider après le boulot, ou après une mission quelconque, puis tu t’oublies un peu sur le départ et tu te rends compte que la fin du jour risque d’abréger la session plus rapidement que prévu.
LA BLESSURE
Ce louper de session est extrêmement dramatique, c’est le pire de tous. Parce qu’il dure. Un jour crac ! 17 ! Pimpom ! Bouquet de fleur et infirmière périmée ! Docteur ! Vous avec une élongationage de la partie extra muqueuse anale interne du genou qui bloque la glotte et… ! Abrège, combien ? 2 mois + rééducation. Ça, ça nous parle mieux. On va enchaîner le louper de session à un rythme soutenu, sans broncher, à se demander si on va reprendre un jour. Les potes compatissent mais ça vous ramène pas sur l’eau. Overdose de PS3, surcharge pondérale, la kiné est mimi, seul point positif dans tout ça. Vous avez l’impression que ça n’a jamais autant soufflé qu’en ce moment. Et c’est vrai. Votre motivation est explosive. Vous vous jurez que quand vous retournerez à l’eau vous naviguerez 15 heures en enchaînant des tricks inconnus. Puis le jour J arrive enfin. Gaffe de ne pas oublier votre combi.
AUTRE CHOSE À FAIRE
Ça c’est pas possible. Il n’y a rien d’autre à faire que du kite.
LE MAUVAIS CHOIX DE SPOT
Ce louper de session est extrêmement dramatique, c’est le pire de tous. À vouloir trop bien faire, parfois on fait de la merde. Les conditions sont annoncées bonnes, comme elles le sont rarement. Il faut exploiter au mieux ces conditions de rêve. On sonne 2-3 potes cellulairement, on établit un plan d’action. C’est un peu galère, plus de route que pour les spots classiques mais c’est demain ou jamais. On devrait chopper une vague plus grosse, mieux orientée, et sans personne. Le spot classique est surpeuplé le samedi de toute façon. C’est Gérard qui motive tout le monde, les autres seraient plus favorables à une session classique, mais bon, ils suivent… C’est là que la tournée des grands ducs commence, j’espère que la caisse est bonne, gare aux escarres, y’a des bornes au programmes. Le spot prévu ne marche pas, sur celui d’après c’est mal orienté, l’autre pas encore d’air, celui-ci est loin, on y va… Problème de marée (pour les Bretons…). Sans parler, retour à la case d épart, au spot dit des blaireaux surpeuplé, celui qui marche le mieux en fait. Vous avez perdu la moitié de la journée. Quand vous arrivez, le vent tombe.
L’ABSENCE DE PLAN D’EAU
Ce louper de session n’est pas grave, mais on y pense. Déformation professionnelle oblige, le kitesurfer est obsédé par le vent, frustré d’une telle soumission. Vous êtes devant votre télé, vous regardez une émission quelconque où apparaît une mer ventée. Ça fait quelque chose dans le bide inconsciemment. Pourtant vous êtes dans votre canap’, décalqué, repus, et c’est l’heure du dodo…
Vous pouvez également être en mission quelconque (familiale, travaillale ou autre) dans un endroit du pays ou il n’y a pas la mer, vous n’avez d’ailleurs pas de matos. Mais le vent qui souffle vous stresse, ça énerve de gâcher. Même si vous n’êtes pas chez vous, vous avez cette envie de mater la météo voir si les potes vont naviguer, alors que, on est d’accord, ça ne va pas vous faire rider.
Pourquoi tant de haine ? Alors que les bonnes sessions sont nombreuses. Mais une seule manquée est dure à avaler. Elles sont toutefois nécessaires car elles renforcent notre passion et l’envie de profiter deux fois plus de la prochaine. Rassurez vous, plus vous êtes saoulé de manquer une session, plus ça veut dire que vous êtes passionné de kite. Alors rigolons-en, enfin rigolons plutôt des sessions ratées de nos potes."
Re: [Wind] La vie d'un vrai windsurfeur !
ho yes trop bon ça